Vincent Dubois SAGE (UMR 7363)
Sciences Po, Le Cardo, 7 rue de l’Ecarlate CS 20024 67082 Strasbourg Cedex France
+33 (0)3 68 81 65 70 vincent.dubois@misha.fr
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Université de Fribourg (Suisse), 2 avril 2008
Ethnografeast III – Ethnography and the public sphere, Centro de Estudos de Antropologia Social, June 20-23 2007, Lisbon (Portugal)
La mise en comparaison des politiques sociales : enjeux méthodologiques et usages politiques, Institut d’études politiques de Strasbourg, 7 mars 2007
Politiques européennes, 21, janvier 2007, p. 73-95
Le renforcement du contrôle des chômeurs observable depuis la fin des années 1990 dans les pays d’Europe occidentale soulève deux questions. Comment le contrôle, à la fois ancien et traditionnellement marginal dans les politiques du chômage, a-t-il été promu comme un enjeu majeur ? Pourquoi des politiques nationales d’indemnisation du chômage différenciées convergent-elles à cet égard, alors même que l’Union européenne n’a en la matière pas de compétence directe ? Trois niveaux d’analyse sont esquissés pour répondre à ces questions. Tout d’abord, la mise en évidence des évolutions historiques qui ont affecté le chômage et son traitement public, avec en particulier le processus de désobjectivation du chômage et l’instauration de rapports de force socio-politiques défavorables aux chômeurs, que l’on retrouve largement à l’échelle européenne. Ensuite l’établissement d’affinités électives, au sens de Max Weber, entre le modèle de l’Etat social actif promu au plan supranational, et les orientations rigoristes du traitement des chômeurs au plan national. Enfin l’analyse, à partir du cas français, des usages du comparatisme international, montre comment des politiques obéissant à des logiques nationales peuvent s’autoriser de tendances européennes qu’elles contribuent en retour à réaliser.
(avec la collaboration de J.-M. Méon et E. Pierru), GSPE-DARES, ministère du Travail, 2006, 175 p.
Informations sociales, 126, août 2005, p. 48-57
A partir du constat maintes fois formulé de la forte variation du traitement des cas individuels selon l’agent auquel il a affaire dans l’octroi des prestations sociales et le contrôle de leurs bénéficiaires, cet article s’interroge sur les conditions, les modalités et les enjeux de ces différences. Il propose pour ce faire à partir du cas des contrôleurs des caisses d’allocations familiales une reformulation sociologique de la notion d’insécurité juridique qui permet de comprendre non seulement l’approximation des règles mais la variation socialement orientée du rapport aux règles.
in Ion (J.), dir., Le travail social en débat(s), La Découverte, 2005, p. 205-218
Le guichet des organismes sociaux n’est pas seulement une institution destinée aux pauvres : c’est dans et par les relations à ce guichet, en tant que réalisation pratique de la relation d’assistance [Simmel], que les pauvres sont institués comme tels. De ce point de vue, décrire les relations entre demandeurs d’aide et mandataires de l’autorité habilitée à la dispenser permet de rendre compte des modes de production des pauvres, dans la perspective définie par Georg Simmel. Or ces relations ne sont pas plus immuables que les définitions sociales de la pauvreté auxquelles elles sont associées. Restituer leurs transformations permet donc de saisir les nouvelles manières de définir les pauvres (les assistés ) qui s’opèrent dans le fonctionnement concret de l’État social. C’est une contribution en ce sens que propose cet article pour la période contemporaine. Se révèle tout d’abord dans les relations de guichet le type de rapport qui s’établit entre les dispositifs de protection sociale et ceux qui en bénéficient. On verra ainsi que l’importance prise par ces relations administratives de face à face tient à la redéfinition de ce rapport dans la conjugaison inédite du déclin progressif des droits sociaux et de l’aggravation des difficultés socio-économiques. L’on verra ensuite que, loin de constituer les simples moyens techniques de la mise en œuvre d’une politique sociale, les modus operandi de ce travail à la fois relationnel et bureaucratique en recèlent le principe même. C’est ainsi que l’on pourra évaluer ce que ces rapports et manières de faire renouvelées produisent sur les récipiendaires de subsides sociaux.
La codification, Université Versailles-Saint Quentin, 28 avril 2003 (avec Delphine Dulong)
avec D. Dulong, Recherches et prévisions, 73, 2003, p. 53-64.
Voir en ligne : Persée
Pyramides, (Bruxelles), 7, 2003, p. 33-43
À partir des résultats d’une enquête sur les relations au guichet d’organismes sociaux, on propose ici une réflexion plus générale sur le rapport des assistés aux institutions d’aide. Ce rapport a longtemps été analysé d’une manière trop univoque, faisant des bénéficiaires d’aides sociales les victimes d’institutions les pliant à leur propre discipline. Plus récemment, il a été vu à l’inverse sous l’angle de la négociation et des stratégies des assistés, en référence aux relations commerciales ou encore à des logiques de communication. Pour mieux rendre compte de la pluralité des logiques et des significations engagées dans ce rapport, cet article étudie deux attitudes fréquemment adoptées par les demandeurs d’aide face aux représentants d’organismes sociaux (le mutisme et l’agressivité), en adoptant successivement trois points de vue analytiques. Le premier met l’accent sur la domination sociale. Le second invite à être attentif aux dimensions tactiques des pratiques. Le troisième intègre les logiques identitaires de préservation et d’affirmation de soi.