Vincent Dubois SAGE (UMR 7363)
Sciences Po, Le Cardo, 7 rue de l’Ecarlate CS 20024 67082 Strasbourg Cedex France
+33 (0)3 68 81 65 70 vincent.dubois@misha.fr
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Cahiers français, 312, 2003, p. 19-24
Cet article revient sur l’orientation de l’intervention culturelle publique en analysant la mise en œuvre d’actions publiques en faveur des cultures dites « populaires » ou « minoritaires » depuis le début des années 1980, face à la culture dite légitime, soutenue depuis longtemps par l’État. Il montre aussi que, malgré cette nouvelle intervention de l’État, l’ordre hiérarchique des goûts culturels n’a pas été totalement remis en cause.
in Le(s) public(s) de la culture, Presses de Sciences Po, 2003, p. 25-32
Cet article porte sur la place de l’argument chiffré dans les débats, les stratégies, les luttes dont la politique culturelle gouvernementale en France forme l’enjeu ou au moins l’occasion. Après être revenus sur la genèse et l’institutionnalisation de la statistique culturelle publique, Il porte plus précisément sur le changement dans l’usage des chiffres de pratiques dans les stratégies de légitimation de la politique culturelle gouvernementale. Pour rendre ce changement plus facilement visible, on abordera successivement deux moments clés. Celui des débuts de la statistique culturelle publique, tout d’abord, qui correspond à la période de l’invention de la politique culturelle gouvernementale, dans la première moitié des années 1960. L’on reviendra ensuite sur la parution de la nouvelle enquête du DEP en 1990, qui est l’occasion d’importants débats sur les chiffres des pratiques culturelles correspondant cette fois à un point critique dans ce qu’on appelle depuis la crise de la politique culturelle. On verra ainsi comment les chiffres des pratiques culturelles, historiquement constitués en lien avec l’affirmation de l’intervention culturelle publique, ont pu se retourner contre ces intentions initiales en servant les armes des critiques de l’État culturel.
in Lagroye (J.), dir., La politisation, Belin, 2003, p. 461-474
Cet article revient sur un moment fort du développement des politiques linguistiques en France : le milieu des années 1960. Cette étude permet de faire l’hypothèse que l’intervention linguistique publique procède moins de la continuation d’un « héritage » linguistico-politique prédisposant à la politisation des questions de langue — le français comme langue véhiculaire des élites politiques et littéraires européennes, de la diplomatie et des droits de l’homme, de la « mission civilisatrice » des entreprises coloniales, etc. — que des conditions de plus en plus problématiques de la perpétuation d’un tel héritage. Peu à peu, la propension issue de ce passé glorieux à faire de la langue le vecteur de grandes ambitions se mue en une propension à exprimer les craintes inspirées par le changement et l’incertitude dans les termes sublimés de l’univers linguistique. Ce basculement tient à l’ensemble des mutations qui interviennent au cours de cette période tant au niveau international que dans la structure de l’espace social national, et forment la base sociale de ce qui devient le « problème » de la langue française. Il se manifeste par des prises de position publiques et la création d’une instance officielle qui font de la « défense de la langue française » leur mot d’ordre. Si les questions linguistiques deviennent bien alors affaires d’État, c’est ainsi à la faveur de transformations objectives et de mobilisations collectives, et non parce que « la » langue serait par essence une fonction d’État.
in Laborier (P.), Trom (D.), dir., Historicité de l’action publique, PUF, 2003, p. 347-364
L’analyse des politiques publiques repose trop souvent sur des distinctions préconstituées et non questionnées (administration versus politique, décision versus mise en œuvre). Éviter de reproduire ces distinctions préconstituées dans la division du travail scientifique — à la socio-histoire les moments forts de la genèse et les élites qui y contribuent ; à la sociologie de l’action le travail quotidien des anonymes — implique de revenir sur l’évidence a priori de la césure entre ces deux orientations de recherche. Cet article propose en ce sens quelques pistes permettant de réfléchir à la manière dont on peut articuler une perspective socio-historique privilégiant la saisie diachronique de processus comme la genèse, l’institutionnalisation, la naturalisation des formes et catégories d’intervention et/ou l’observation de conjonctures (émergence, crise, redéfinition, etc.) à une sociologie des pratiques d’intervention en actes , qui les restitue dans le cours de leur accomplissement.
Questions de communication, 2003-4
Troisièmes rencontres nationales des services publics en proximité, Marseille, 19 mai 2003
International Journal of Cultural Policy, 9 (2), 2003, p. 195-206. (with Pascale Laborier).
Voir en ligne : HAL
Colloque DEP-FNSP, Le(s) public(s). Politiques publiques et équipements culturels, Paris, 28-30 novembre 2002
Les dispositifs d’expertise du local : entre imposition et réflexivité, Université de Metz, ERASE, 21 novembre 2002
Sociologie politique de la « gouvernance » en Europe, IEP de Strasbourg, GSPE, 30-31 octobre 2002